Артефакт

Tu ne couperas point le sifflet à autrui

Auteur : E.T.

par E.T.

En 1888 à Londres...

Chapitre 1 : Au Muséum

Le professeur John Elliott Burns sortit du Muséum d’Histoire Naturelle en se frottant les mains de satisfaction. Tout en longeant Cromwell Road, il songeait que la vie était décidément fantastique. En effet, Mrs Alice Shaw, la grande siffleuse américaine, venait d’accepter sa proposition. Elle allait siffler dans une phalange de renne préhistorique, devant la reine Victoria, au Her Majesty’s Theatre. Cette publicité donnerait un impact de taille à son article qui était déjà prêt à la publication. C’est alors que Miss Emma Codrington le rattrapa hors d’haleine.

— Professeur Burns, avez-vous eu le temps d’examiner le coquillage percé en forme de sifflet que je vous ai confié ? Excusez-moi de vous importuner, mais cela va faire trois semaines maintenant.

— Oui, j’ai maintenant une réponse définitive à vous donner. Vous dites qu’il venait d’où ?

— D’Egypte, je l’ai trouvé à El-Omari, près d’Hélouan.

— On y a trouvé de nombreux colliers et bijoux et je pense, hélas, qu’on ne peut y voir qu’une perle de collier.

— Vous ne pensez vraiment pas qu’il puisse s’agir d’un sifflet, antérieur même aux sifflets en phalange de renne ?

— Non, définitivement non.

— Bien, je vous remercie pour votre expertise. Néanmoins, je souhaiterais récupérer l’objet.

Ils arrivèrent à Launceston Place, son domicile. C’est très contrarié qu’il donna, ou plutôt lança son pardessus à Aniruddh, son fidèle serviteur depuis des années.

— Je suis très pressé, Miss Codrington, je dois aller à la réception de Lord Derby, mais voilà votre coquillage. Je crains que votre enthousiasme ne vous entraîne vers des conclusions aussi hâtives qu’erronnées. Cela pourrait vous faire du tort professionnellement, d’aucun pourrait en profiter pour vous ridiculiser, et mettre en doute votre esprit scientifique.

— Ne craignez rien. Pour l’instant je n’ai parlé de cette découverte à personne, pas même au professeur Gladstone qui dirige encore les fouilles là-bas à El-Omari. Je vais moi aussi à la réception de Lord Derby, et j’espère y rencontrer des esprits ouverts, auxquels je pourrais discrètement soumettre l’objet. Votre expertise sera probablement corroborée mais je souhaite qu’il ne subsiste aucun doute.

Sur ce, elle prit congé, sans dissimuler son mécontentement envers le professeur Burns.

Chapitre 2 : Chez Lord Derby

Le professeur Burns engagea habilement son Hansom Cab dans Haymarket, c’était le plus court chemin pour atteindre Cockspur Street où résidait Lord Derby. De plus, cela lui donnait l’occasion de passer devant le Her Majesty’s Theatre. Il repensait à Miss Codrington et à ses élucubrations. Si elle trouvait le moindre de ses confrères pour la soutenir, il pourrait revoir son article intitulé « La phalange de renne : premier sifflet des hommes ». Cela remettrait aussi en cause son concert de phalange de renne et il se dit que ce serait dommage de renoncer à son projet au Her Majesty’s. On ne pouvait pas, en effet, demander à Mrs Alice Shaw de siffler dans un coquillage venant d’Egypte, un pays si peu évolué. Enfin, après tout, il était probable que cette petite péronnelle n’oserait pas approcher ses confrères avec sa maudite perle.

En entrant dans le salon de Lord Derby, il manqua de s’étouffer lorsqu’il vit qu’elle était déjà arrivée, et écoutait un groupe d’éminents anthropologues. Il s’approcha alors vivement de l’assemblée. C’était Lord Derby soi-même qui menait le débat :

— Charles Robert Darwin affirme l’universalité d’une lutte pour la vie, au terme de laquelle ce sont les êtres les plus vigoureux, les plus sains et les plus heureux qui survivent et se multiplient.

Miss Codrington se permit d’intervenir :

— Ne pensez-vous pas qu’il est inadmissible que ses idées aient eu une influence politique et aient favorisé les progrès de la ségrégation raciale qui affirme elle aussi la sélection naturelle et le droit absolu des forts à survivre ?

Lord Derby, un peu surpris par tant de véhémence, répondit sur la défensive :

— C’est un fait établi que les nations européennes sont plus développées que les autres nations. Il suffit de regarder les exactions commises aux Indes par les Thugs, confrérie sadique s’il en est. Dois-je souligner qu’ils pratiquaient des sacrifices humains ? J’étais à Meerut en 1857, pendant la révolte des Cipayes.

C’est alors que Lord Derby aperçut le professeur Burns, ce qui lui inspira ces réflexions :

— Et le langage n’est-il pas né en Europe ? C’est bien en France, en Haute-Garonne que Monsieur Lartet a trouvé en 1860 la première phalange de renne percée intentionnellement, n’est-ce pas professeur Burns ?

Le professeur Burns éluda habilement la question. Il profita de l’arrivée de Sir William Flinders Petrie, égyptologue renommé, pour relancer le débat sur des problèmes plus concrets de toponymie. Il laissa Sir William Flinders Petrie exposer ses raisons de penser que les collines de Tell-el-Faraïn abriteraient le site de l’ancienne Bouto, capitale du XXème nome de Basse-Egypte. Puis il entraîna vigoureusement Miss Codrington par le bras, sous prétexte de lui présenter quelqu’un.

Chapitre 3 : Une affaire pour George Grey

Le lendemain, le Daily News titrait : « Jack l’Eventreur court toujours », une jeune étudiante en anthropologie, Miss Emma Codrington a été retrouvée assassinée hier soir. Son corps sans vie a été découvert vers Limehouse, près des docks de l’East End. George Grey, détective privé, leva le nez de son journal pour porter son regard sur le frère d’Emma Codrington :

— Cela fait des semaines que ce criminel de Jack est à l’œuvre, et Scotland Yard piétine, je veux que vous le retrouviez, cet Eventreur, l’assassin de ma sœur. Votre prix sera le mien.

George Grey était dubitatif, comment pourrait-il, seul, trouver un criminel qu’un nombre considérable de policiers traquait sans succès depuis plusieurs semaines ? Pourtant, il fallait bien qu’il gagnât sa vie.

— Connaissiez-vous quelqu’un qui pourrait avoir gardé rancune à votre sœur au point de la tuer ?

— Mais non, elle n’avait que des amis, encore qu’elle venait juste de rentrer d’Egypte, et ne les avait pas revus depuis trois mois. Mais, c’est l’Eventreur qui l’a tuée, non ?

— Pour l’instant, il semblerait, mais les apparences sont parfois trompeuses et je ne veux écarter aucune piste en début d’enquête. Vous a-t-elle parlé d’un homme qu’elle aurait rencontré récemment ?

— Cela ne faisait que trois semaines qu’elle était rentrée, et ma sœur se vouait corps et âme à ses chères études. Je ne l’ai moi-même que peu vue depuis son retour et je doute qu’elle ait pris le temps de s’intéresser à quelqu’un.

— Ce qui me gêne dans cette histoire, c’est qu’apparemment Jack assassine toujours ses victimes dans des quartiers déserts.

— Mais elle aussi ! Elle a été tuée à Limehouse !

— Oui, mais, et c’est un inspecteur de Scotland Yard qui me l’a confié — ce n’est pas rapporté dans le journal — si votre sœur a effectivement été retrouvée à Limehouse, elle a été tuée avant, ailleurs. Saviez-vous qu’elle assistait à une réception hier chez Lord Derby ?

— Non, elle ne m’informait pas de tous ses déplacements.

— Bon, j’accepte votre affaire, mais j’aurai besoin de temps. Ce ne sera pas facile. Il me faut trouver soit Jack l’Eventreur, qui semble insaisissable, soit un imitateur de ce dernier, qui est certainement fort habile et d’esprit retors, pour avoir préféré exposer le corps de votre sœur, plutôt que le faire disparaître dans la Tamise.

— N’oubliez pas, votre prix sera le mien.

Cette petite phrase lui fit chaud au cœur. C’est un peu pour cela qu’il avait quitté son poste d’Inspecteur au Criminal Investigation Department de Scotland Yard.

Chapitre 4 : Chez le professeur Burns

George Grey avait passé toute la matinée au Muséum d’Histoire Naturelle, où il n’avait guère obtenu d’informations au sujet d’Emma Codrington. Toutes les personnes interrogées lui recommandaient de consulter le Professeur Burns, qui était toujours chez lui ce jour de la semaine. Les trois scones et deux crumpets que George Grey avait avalés le matin étaient loin. Il se rendit néanmoins sans plus attendre chez le professeur Burns. L’impassible Aniruddh, son majordome indien, le fit patienter dans un salon qui faisait honneur au confort britannique.

— Quelle tragédie ! lança le professeur Burns en arrivant.

— Certes. On m’a dit au Museum que Miss Codrington vous cherchait hier en fin d’après-midi et qu’elle paraissait très énervée. Sauriez-vous dire pourquoi ?

— Les étudiants sont toujours nerveux en fin d’année, mais cette jeune personne n’avait aucune raison de s’inquiéter, elle voulait savoir si j’acceptais de la recommander auprès d’un confrère.

— Quel confrère ?

— Il s’agit du professeur Quedenfeldt, son article « Pfeifsprache auf der Insel Gomera » paru l’an dernier était une révélation de premier ordre.

— Excusez-moi, j’en suis navré, mais je ne connais pas l’allemand.

— Oh pardon, c’est un article au sujet de la langue sifflée utilisée sur l’île de Gomera aux Canaries. C’est une variante sifflée de l’espagnol.

— Miss Codrington s’intéressait à ces questions ?

— En fait, elle collaborait à mes recherches, à savoir que nous essayons de prouver à la communauté scientifique que l’homme aurait sifflé avant de parler, et nous recherchons les premiers sifflets à travers toute l’Europe. Je peux d’ores et déjà vous montrer plusieurs superbes spécimens de sifflets paléolithiques en phalange de renne.

George Grey déclina la proposition, il décida qu’il en savait assez sur les os de renne et qu’il était temps d’en savoir plus sur les os d’Emma ; aussi prit-il congé. Il se dirigea vers les bureaux du Coroner. En chemin, repensant à la phrase du frère d’Emma « Votre prix sera le mien », il fit halte au pub et commanda une pinte. L’explication du Professeur Burns, à propos de l’énervement de Miss Codrington, ne le satisfaisait pas. En conséquence, troublé par ces histoires de sifflets, il siffla...une deuxième pinte.

Chapitre 5 : Où les apparences sont parfois trompeuses

Le coroner : — La différence avec les autres meurtres c’est que Miss Codrington a d’abord été étranglée, elle était déjà morte quand elle a été éventrée. Elle a été étranglée avec un cordon probablement. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?

George Grey : — C’est le meurtre rituel des Thugs. L’assassinat par strangulation, à l’aide d’un roomal, est pour eux une pratique religieuse en l’honneur de Kali, déesse de la mort. Ils en tirent également des profits matériels en dépouillant leurs victimes. Alors ce serait un indien de la secte des Thugs qui l’aurait tuée ?

— C’est probable, avec toutes ces fumeries d’opium vers Limehouse, et tous les Cipayes réfugiés à Londres... ils doivent exercer leurs cultes ténébreux chez nous.

— Ne mélangeons pas tout, les fumeries d’opium sont le fait des Chinois. Les Cipayes ne sont pas des Thugs, et pour finir la secte a complètement disparu depuis 1880.

Toutefois, il ne put s’empêcher de penser immédiatement à Aniruddh, le fidèle serviteur du professeur Burns. Grey ajouta :

— Autre chose me préoccupe, toutes les victimes de Jack étaient des prostituées, alors pourquoi Miss Codrington ?

— Pour moi, justement, ce n’est pas Jack, c’est un Thug.

— Pourtant, les Thugs enterrent toujours leurs victimes. D’ailleurs la pioche avec laquelle ils creusent les tombes des suppliciés est un instrument sacré : ils en tirent des présages avant d’entreprendre leurs expéditions criminelles. Un Thug se doit de respecter ce rituel.

— Notre homme n’est peut-être pas un Thug orthodoxe.

La sauvagerie du crime poussait George Grey à se demander s’il ne devrait pas diriger son enquête du côté des groupes occultistes qui se répandaient de plus en plus dans la City. En effet, les mythes et légendes de l’Egypte ancienne avaient connu un regain d’intérêt, depuis la découverte de centaines de tablettes d’argile à Tell-el-Amarna l’année précédente.

Le lendemain, le détective décida d’en savoir plus sur ces occultistes, il pensait que le Professeur Burns serait susceptible de lui donner quelques noms et adresses. Grey résuma ses soupçons au professeur Burns. Ce dernier fronça les sourcils puis argumenta :

— Je ne peux rien vous dire sur les groupes occultistes d’inspiration égyptologique, je suis un scientifique moi, et je ne fréquente pas ces illuminés. Mais il y a des centaines d’indiens à Londres, pourquoi vous en prendre à mon pauvre Aniruddh ?

— Aniruddh est à notre connaissance le seul indien qui avait un lien avec elle.

— Pourquoi l’aurait-il tuée ?

— Que sais-je, elle aurait pu ne pas répondre à ses avances.

— Je vois que vous ignorez un détail d’importance. Aniruddh est eunuque. Et d’ailleurs, pour la tuer au moment propice, il aurait fallu qu’il fût sur place. Comment voulez-vous qu’Aniruddh, qui est ostentoirement indien soit passé inaperçu pendant la réception ?

Il lui fallait des détails sur cette réception, et ce n’est pas Burns qui lui en donnerait. En outre, il avait besoin d’en savoir plus sur les habitudes des Thugs, afin de ne pas porter d’accusation à la légère. Au cours de l’entretien qu’il venait d’avoir, Burns lui avait confié que Lord Derby avait vécu de nombreuses années aux Indes.

Chapitre 6 : Où les choses s’obscurcissent

Malheureusement, Lord Derby était en déplacement et c’est Lady Derby qui l’accueillit.

— Vous êtes sure que personne n’a quitté la réception, avant 22 heures, mis à part Miss Codrington ?

— Mon époux s’est certainement absenté, dans le jardin ou sur le perron, le temps de fumer un de ses cigares nauséabonds qu’il affectionne tant. Mais non, je ne vois personne d’autre sortant. J’ai cru un instant qu’elle était partie avec le professeur Burns, puisqu’il l’avait entraînée par le bras, mais en fait il l’avait simplement accompagnée vers le buffet. Elle est sortie quelques instants plus tard, seule, en disant au majordome qu’elle partait pour une brève course et reviendrait ensuite. Mais on ne l’a jamais vue revenir. Maintenant que j’y songe, il y avait les musiciens qui se relayaient, de temps à autre l’un sortait et l’autre entrait.

— Quels musiciens ?

— C’était un groupe de Negro Minstrels, mon époux donne à ses invités ce qu’ils aiment. Personnellement je n’apprécie pas beaucoup ce type de performance.

Grey pensa en lui-même, voilà comment un indien peut rester discret, avec le visage noirci, pour jouer des claquettes ou du banjo. Mais comment prouver qu’Aniruddh était bien là ? Et surtout pourquoi ?

Le détective revint plusieurs fois chez les Derby avec l’intention de s’entretenir avec Lord Derby, et d’en apprendre plus sur les Thugs. Hélas, à chaque fois, ce dernier était absent pour affaires. Faute d’autres éléments, George Grey en resta là. Le crime fut donc imputé à l’horrible Jack, toujours insaisissable, qui continuait à perpétrer ses meurtres.

Chapitre 7 : A qui profite le crime ?

Le professeur Gladstone, directeur des fouilles à El-Omari, revint en Angleterre un mois plus tard. Quand il apprit la nouvelle du meurtre de Miss Codrington, il se rendit immédiatement à Scotland Yard.

— N’avez vous pas trouvé chez Miss Codrington un coquillage percé égyptien qui m’appartenait ? Je le lui avais confié, avec pour mission de le faire expertiser discrètement. Je soupçonnais qu’il puisse s’agir d’une sorte de sifflet préhistorique. C’est un objet d’une valeur archéologique inestimable, et je souhaiterais vivement le récupérer. L’inspecteur de service informa son vieil ami George Grey. Une perquisition fut alors menée chez Miss Codrington : aucune trace du coquillage. C’est alors que Grey eut une inspiration : si Miss Codrington avait montré l’objet au professeur Burns et qu’Aniruddh avait espionné l’entretien, il aurait pu la tuer pour récupérer l’objet. Il faut du temps pour vendre une découverte archéologique, il l’avait peut-être encore en sa possession. Une perquisition fut aussitôt ordonnée chez Aniruddh, mais comme le majordome logeait chez le professeur Burns, c’est tout l’appartement de ce dernier qui fut passé au peigne fin. Le précieux coquillage fut retrouvé dans les affaires du professeur Burns ! Aniruddh avoua avoir été parmi les musiciens ce soir là. Mais il déclara : « Ma seule intention était de lui voler son sac contenant le coquillage. Le temps que je sorte, elle avait déjà été tuée. J’ai donc volé le coquillage et emporté le corps pour ne pas être accusé ». Cependant, il s’avouait seul coupable du vol, et cela ne convainquait pas George Grey. Il fit examiner la voiture du professeur Burns, et on y trouva d’infimes traces de sang. Burns finit par avouer qu’il avait paniqué quand Aniruddh lui avait dit que Miss Codrington gisait dehors, et lui avait immédiatement demandé d’emporter le corps ailleurs. Le professeur Burns fut arrêté, car il était évident que ce dernier était l’instigateur du crime. Burns reconnut avoir demandé à Aniruddh de voler le coquillage mais nullement de tuer Miss Codrington. Les inspecteurs ne trouvèrent ni cordon ni pioche dans les affaires d’Aniruddh. Lorsque le détective leur apprit que le roomal et le kudali sont enterrés lors d’un rite de clôture, ils tranchèrent : le mobile, la présence sur les lieux et les traces de sang dans la voiture en révélaient assez.

Epilogue

George Grey expliquait au frère d’Emma :

— On a voulu dérober à votre sœur son coquillage, elle a sans doute dû résister et cela se sera mal terminé. L’assassin n’avoue que le vol pour l’instant mais c’est une question de temps. Il a essayé de maquiller son meurtre pour faire porter les soupçons sur Jack l’Eventreur. Désormais, il est derrière les barreaux, un indien de la secte des Thugs, et l’instigateur du vol, le professeur qui dirigeait les recherches de votre sœur également. Il craignait que votre sœur, qui avait découvert un coquillage en forme de sifflet antérieur à sa phalange de renne, compromette la parution de son article.

— Alors, elle s’est fait tuer à cause d’un sifflet préhistorique ! Ma sœur prenait ses recherches trop à cœur, cela me fait penser aux vers de ce vieil allemand : « Nur dem, der das Glück verachtet wird Erkenntnis ».

— Vous savez, moi, les vers en vieil allemand...

Le détective traduisit pour lui-même : « Tu ne couperas point le sifflet à autrui ».

— Cela veut dire que seul celui qui méprise le bonheur accédera à la connaissance.

George Grey était peu satisfait de sa traduction mais comblé d’avoir mené à bien cette enquête. C’est alors qu’un nouveau meurtre rappella à Grey que Jack courait toujours...

Plus tard dans la soirée, en triturant nerveusement un roomal, Lord Derby écrivait dans son journal : « J’ai encore été obligé d’en remettre une à sa place... mon Dieu, mais quand cela s’arrêtera-t-il ? »

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15 апреля 2009 г.:
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